La critique de Maggie...

Publié le par unevieplusloin

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27 MAI 2011

Mise au point (post mortem)
Bien le bonsoir, aventuriers de la toile magique. Le printemps se camoufle en été, la chaleur s'invite dans nos rues et nos terrasses et moi, entre mes heures de travail et de conduite (sic), je plonge ma tête dans des pages bien écrites. Habitude de gamine qui s'est aggravée avec l'âge (oui j'étais une "intello" au collège, mais une intello sympa hein !).
Et, une fois de plus, c'est dans mon entourage, que j'ai trouvé une "évasion" à partager. Enfin, mon entourage... étendu dirons-nous. Il s'agit d'une auteure basque que je connais de réputation pour être une amie de famille et à laquelle il m'arrive même d'envoyer des mails (je sais, je suis trop une ouf).

Gracianne Hastoy, donc, a publié si je ne m'abuse une dizaine de livres mais "Une vie plus loin" est son premier roman de fiction.  Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle a su m'embarquer avec elle dans son "délire" post mortem.

Car oui, que s'abstiennent les sceptiques et les terre-à-terres (ou pas), "Une vie plus loin", parle de la mort, de la vie, de la valeur de chacun, de la "suite"... Et là, présenté de la sorte, vous êtes soit prêts à piquer un somme soit à zapper sur les Experts. Vous auriez bien tort. Le résultat est beaucoup plus vif que je ne peux le décrire.

L'histoire est celle d'Eric Grasset, un sale type, le genre de mec qui vous coupe la route et ne vous accorde aucun regard, qui n'aime personne d'autre que lui-même et ses costumes griffés, qui incarne le mot "puant". Et qui meurt tragiquement, furtivement, sans manquer à beaucoup de monde (nous pouvons aisément le comprendre). Mais voilà ce même Eric qui va devoir ravaler son arrogance puisqu'à son "réveil", il ne se retrouvera pas à frapper frapper frapper à la porte du paradis mais devant un tribunal dans lequel il devra faire face à ceux qui l'ont connu le mieux. Et autant dire qu'il sera croqué aux petits oignons, son ex, sa famille, son chien... qui sème le vent...récolte une belle occasion de faire le point sur ses actes.

Je n'en dirai pas plus, puisque le plaisir réside évidemment dans le sort que subira ce personnage au fil des pages et dans son évolution.

En revanche je peux vous donner mon avis de lectrice sur ce livre, que j'ai lu d'une traite (c'est déjà bon signe). Déjà parlons du style, Gracianne Hastoy manie les mots avec précision et un petit côté cash, mec, qui n'est pas pour me déplaire. On sent une pointe de caractère qui a bien infusé dans son encre.

L'histoire quant à elle est périlleuse (pas facile de s'attaquer à la mort) et me donnait quelques craintes, de lourdeur, mais elle est menée comme une fable, avec une certaine légèreté (dans le bon sens du terme) mais une réalité décrite avec finesse. On accompagne Eric dans ses souvenirs, coincé entre des tranches de sa vie et la folie complète des entretiens dans le tribunal divin (pas forcément si fou...). J'ai personnellement été un peu moins attentive lors des dialogues au sein du tribunal, sans doute par manque de repère. J'ai surtout été étonnée d'une imagination si aboutie, qui nous entraîne d'un monde à un autre, sans se perdre en chemin en se demandant au fil des mots : et pourquoi pas? Bref, une belle histoire. C'est rare.

PS: avis aux intéressés, si vous ne trouvez pas encore l'exemplaire dans votre libraire, n'hésitez pas à faire une clé de bras à vote libraire inculte le commander.
C'était le conseil de lecture de la semaine. 

Une vie plus loin, Gracianne Hastoy (je vous l'avais déjà dit), éd. Cogito, 18 euros.

Publié dans La presse en parle

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N
<br /> <br /> Elle est sympa cette critique <br /> <br /> <br /> Une vie plus loin emporte du joli monde dans son sillage.<br /> <br /> <br /> <br />
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